« Rhône-Alpes est dans une logique de développement »
Difficile de déterminer précisément si la Métropole lyonnaise est plutôt un territoire d’innovations plutôt que d’inventions.
Après avoir recensé les inventions-produits lyonnaises qui auraient pu bouleverser, révolutionner, notre quotidien, force est de constater que les exemples d’inventions-produits lyonnaises majeures ne sont pas légion. Sur l’exercice 2015, la base brevets mise à disposition par l’INPI estime le nombre de brevets publiés à 480 contre 587 en 2014. Des statistiques qui ne permettent pas toutefois de mesurer réellement l’inventivité rhodanienne, « de définir son degré d’innovations », estime Corinne Autant Bernard, professeure des universités en économie, responsable scientifique d’EuroLIO, l’observatoire des données localisées d’innovation au sein de l’université de Saint-Etienne.
Jouer la spécialisation
Si par le nombre de dépôts de brevets, de recherche en R & D, de publications scientifiques, Rhône-Alpes est la seconde région de France, et même si elle se classe dans le Top 10 à l’échelle européenne, elle dégringole au-delà de la 20e place lorsqu’on rapporte le nombre de dépôts de brevets par rapport au nombre d’emplois. Pour Corinne Autant Bernard, « Rhône-Alpes est globalement dans une logique de développement. Une logique servie par l’innovation ».
Une dynamique d’innovation qu’elle doit encore exploiter en « jouant », dit-elle « la spécialisation». Les vraies spécificités de Rhône-Alpes ne sont pas toujours celles qu’on croit ». La filière textile, la métallurgie, les objets personnels, la nanotechnologie grenobloise font à l’évidence partie des particularismes rhônalpins. Encore faut-il pour que Rhône-Alpes exprime ses spécificités qu’elle collabore de plus en en plus « en intrarégional » et en dehors de nos frontières.
