Fig 1- - uploaded by André Delpuech
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Huaquero en action sur un site précolombien de la région de Valdivia, côte Pacifique de l'Equateur. Photographie exposée dans le petit musée privé de Las Calaveras (cliché A. Delpuech).

Huaquero en action sur un site précolombien de la région de Valdivia, côte Pacifique de l'Equateur. Photographie exposée dans le petit musée privé de Las Calaveras (cliché A. Delpuech).

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Article
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De recentes actualites sur le marche de l’art precolombien en France ont mis en evidence les nombreux problemes lies au commerce de l’art precolombien : pillages de sites, trafics illicites, inflation des prix, fabrication de copies de pieces… Les reclamations des pays d’origine pour la restitution des collections archeologiques, comme les contesta...

Citations

... 280 Nous ne revenons pas sur cette histoire du goût et renvoyons pour cela à la thèse d'Estelle Fossey(2011) ainsi qu'à PhilippeJunod (2005) ou à Pierre Amrouche(1987- 1988). 281 Voir à ce sujet l'article d'AndréDelpuech (2016). ...
Thesis
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Cette recherche interroge le champ des objets ethnographiques au prisme de leur circulation entre deux médiateurs situés entre leur production et leur réception : les musées d’ethnographie et les marchés de l’art. Aucune recherche scientifique ne s’est jusqu’à maintenant penchée en profondeur sur les relations entretenues entre ces deux intermédiaires dans le champ de l’art africain et océanien, si ce n’est pour décrire ou critiquer le cas précis de la fondation du Musée du quai Branly-Jacques Chirac.Mobilisant l’anthropologie et la muséologie, ma recherche est basée sur un travail de terrain intensif auprès des galeries, des maisons de ventes aux enchères et des musées en Suisse, en France et en Belgique entre 20013 et 2017. L’analyse, fondamentalement compréhensive, montre les enjeux territoriaux à l’œuvre et souligne l’impact d’une montée de l’événementiel tant du côté des musées que des marchés. Ma recherche dresse un portrait du marché, de son fonctionnement et de ses hiérarchies à l’heure actuelle et propose une typologie des différentes relations et acteurs afin de comprendre le processus de fixation de la valeur des objets. Sur un marché où domine la spéculation et une grande part d’arbitraire, je montre que cette valeur est intimement liée à la maîtrise de l’information. Finalement, l’analyse met en évidence les « prêts-à-penser » et processus développés par l’entier des acteurs du champ pour rationaliser une partie de ces pratiques spéculatives. J’espère souligner dans cette recherche les formes nouvelles de production, d’appropriation, de consommation et de valorisation de l’altérité par notre société aujourd’hui.
Book
Le 15 avril 1931, ce sont dix rounds de trois minutes qui scellent le destin de la mission Dakar-Djibouti : devant des mécènes tels que Pablo Picasso ou Charles de Noailles, Al Brown « boxe pour la science » – comme le précise le nom de cette soirée de gala. Celle-ci permet aux organisateurs de boucler le budget de la première mission ethnographique française qui rapporte plus de 3 500 objets au Musée d’ethnographie du Trocadéro. L’évènement, soutenu par de nombreux marchands de l’époque, est un exemple frappant des liens entre musées et argent. Pourtant, malgré des relations connues et reconnues entre ces deux sphères, la question financière reste souvent marginale dans les discussions et analyses portant sur les musées. Sur la base d’une enquête de terrain intensive, cet ouvrage s’attache à comprendre ces relations à l’aune du cas sensible de l’ethnographie. À l’heure des grands débats sur les restitutions, il importe en effet de revenir sur les processus, aussi bien financiers que patrimoniaux, de catégorisation, d’évaluation et de valorisation de tels objets. La réintégration des aspects économiques et le ré-ancrage des musées dans le contexte capitaliste auquel ils appartiennent permettent de questionner les « projets muséaux » ethnographiques actuels, mais aussi de comprendre comment marchés et musées ont consacré ensemble la valeur des « objets des Autres » et participé ainsi, à leur échelle, à la construction d’une certaine (re)présentation de l’altérité.
Article
Introduction: In the absence of skeletons or written narrations, information about diseases in past societies may be acquired from icono-diagnosis. From the observation of a masterpiece presenting pathological features, we tried to make retrospective diagnosis. Material and method: A pre-Columbian Mexican statuette – originating from the Chupicuaro culture and dated 600 BC to 200 AD - conserved in the Louvre Museum in Paris (Section of the Quai Branly - Jacques Chirac Museum) was examined; it was found to display a huge spinal curvature with excessive dorsal kyphosis, and obesity. Results: The appearance of the figurine with large head, shortened stature and limbs may suggest a form of dwarfism; however, many statuettes in the Chupicuaro culture were found displaying large head and relatively short limbs, suggesting that these pictorial features are more of an artistic style. On the contrary, uncommon kyphosis and obesity led us to diagnose a case of either Pott disease associated with neuro-endocrine complications, or of Cushing’s disease. Conclusion: Although icono-diagnosis could have allowed us to contribute to the health mapping of ancient Americas and propose the presence of complicated tuberculosis in central Mexico between 600 BC and 200 AD, we believe “Choupi‿ portrays here an individual having suffered from hypercortisolism (Cushing’s disease). Even though considerations related to cultural and artistic context may constitute limitations to interpretation, iconotopsy/iconodiagnosis are important for a better description of the natural history of diseases, as a complement to morphological analyses of human remains (paleopathology) and laboratory exams (DNA or immunology testing).
Article
Une série de photogıraphies d’une statuette taino en pierre, de 44 cm. de hauteur proposée à la vente par une galerie d’art m’a été soumise pour avis. Son style, le traitement de certaines parties du corps, épaules, mains et bras en particulier, l’abondance étouffante de décors, sont peu en accord avec la sobriété de l’art taino. Cette sculpture est un patchwork de motifs ornementaux inspirés de céramiques de la période cedrosan saladoïde ou saladoïde insulaire (±400 ±350) et non pas chicoïdes, période taino. Elle indique des références à des motifs de duhos de bois et à ceux de trigonolithes (pierres à trois pointes). Celui qui l’a réalisée lui a ajouté une touche très personnelle. Il a parsemé les avant-bras du personnage de cupules et de gravures qui font penser à des tatouages. Les traces de façonnage des motifs qui ornent la sculpture sont incompatibles avec l’utilisation d’un outillage de pierre, percuteurs, éclats de pierres dures, de madrépore et de sable pour le polissage de la pièce. Mon analyse met en lumière des pratiques qui, sans être généralisées, le sont déjà trop.
Article
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UK museum collections hold an important and largely unexplored corpus of Caribbean pre-Columbian cultural heritage, including seminal pieces that can offer new insights into the development of complex rituals in the region. This paper re-establishes the cultural context and significance of a previously undocumented carving related to cohoba drug rituals: an ornate, composite snuff tube carved of cannel coal, recovered from the Lesser Antillean island of St Vincent before 1870, and donated to Oxford's Pitt Rivers Museum in 1900. Both the material (which does not occur in the insular Caribbean) and the carving style suggest that the snuff tube was an import from Venezuela's Lower Orinoco region, where the Barrancoid style emerged in its classic form ca. ~100 BC-AD 500 (Los Barrancos complex). As such, it is the earliest example of drug paraphernalia often assumed to have been used only after ~AD 1000, and isolated to the chiefdom-level societies of the Greater Antilles. This paper contributes a brief review of the St Vincent snuff tube within the context of other stone and wood examples in public collections in efforts to explore their diagnostics, range and, ultimately, the ceremonies in which they were used. Las colecciones museísticas del Reino Unido conservan un importante y a su vez poco conocido corpus de materiales pertenecientes al patrimonio precolombino caribeño, entre los que se incluyen piezas destacadas que pueden ofrecer información sobre el desarrollo de rituales complejos en la región. El presente trabajo analiza el contexto cultural y la relevancia de una talla inédita relacionada con los llamados rituales de la cohoba, ceremonias en que se inhalaba el polvo de semillas con propiedades psicotrópicas. La talla en cuestión decora un inhalador compuesto elaborado sobre hulla de tipo "cannel', que fue hallado en la isla de San Vicente de las Antillas Menores antes de 1870 y posteriormente donado al Museo Pitt Rivers de Oxford en 1900. Tanto la materia prima, no disponible de forma natural en el Caribe insular, como el estilo de la talla sugieren la importación del objeto desde la región venezolana del bajo Orinoco, donde se estima emergió formalmente la cultura Barrancoide aproximadamente entre el 100 a.C. y 500 d.C. (complejo de Los Barrancos). Se trataría, por tanto, del ejemplo más antiguo documentado en la región de objetos relacionados con el uso ritual de drogas, cuya aparición se ha asumido tradicionalmente posterior al 1000 d.C., en un contexto además ajeno al de las sociedades de jefatura establecidas en las Antillas Mayores. El trabajo contextualiza el inhalador de San Vicente comparándolo con ejemplos similares elaborados sobre piedra y madera conservados en colecciones públicas, a fin de explorar sus características, relevancia y, en último término, la naturaleza de las ceremonias en que fueron utilizados.